Relevés et calculs faits sur mon pavillon en décembre 1995

L'installation de chauffage est munie d'un débitmètre, d'un thermomètre sur l'arrivée eau chaude, sur le retour eau tiède ainsi que d'un compteur électrique.

Avec un thermomètre min/max on a relevé les températures matin et soir:

Relevé des mesures:

DateTminTmaxm3kWH
1276.444
30/11/19955.0 8.01286.872
01/12/19955.0 11.01294.593
02/12/19958.0 13.01298.3103
03/12/199510.013.01298.3103
04/12/19957.5 9.01302.4114
05/12/1995-4.53.01310.4136
06/12/1995-6.0-2.01314.0146
07/12/1995-8.00.01321.5166
08/12/1995-8.00.01328.2186
09/12/1995-3.04.01335.8211
10/12/19953.0 5.01346.3230
11/12/19950.0 2.01352.4246
12/12/1995-1.02.01354.3251
13/12/19950.0 4.01366.3282
14/12/1995-1.02.01377.1310
15/12/1995-2.02.01383.6327
16/12/1995-3.04.01391.3349
17/12/19950.0 8.01394.3355
18/12/19951.0 5.01398.2367
19/12/19951.0 6.01402.4376
20/12/19952.0 6.01407.8390
21/12/19953.0 6.01411.9401
22/12/19956.0 12.01416.8414

Somme des températures minimales: 15
Somme des températures maximales: 123
Température moyenne:(15+123)/23/2 = 3,00
Ecart de température eau chaude, eau tiède: 8 à 9, soit Δ = 8,5
Nombre de m3 d'eau: 140,40
Nombre de kWH : 370
Quantité de chaleur apportée dans la maison: Qa = m3×Δ×1,16 = 1384,34 kWH
Coefficient de performance du compresseur: Cp = Qa/kWH = 3,74
Nombre de degrés.jour :Dn = N×(21-Tmoy) = 414
Volume de la maison: 146×2,6 = 379,60 m3
Coefficient volumique des déperditions: G = Qa×1000/(24×Dn×vol) = 0,367


Puissance moyenne de chauffage = 676,29 Watt (en décembre avec plusieurs jours de gel)
Puissance consommée le jour le plus froid (2ème jour à -8°C): 1041,67 Watt
(Le compresseur a une puissance de 1,5 kW)
Rendement du compresseur sans le circulateur: Qa/KWH×(1-5%) = 3,94


La consommation de l'installation de chauffage est, à quelques kWH près d'une année sur l'autre, de 2500 kWH.


Le coefficient G mesuré est 3/100 de point meilleur que le coefficient G calculé plus haut car le pavillon sur lequel il a été mesuré n'est pas le même. Il a été mesuré sur un pavillon construit en 1995, alors que celui calculé est en cours de construction. La différence réside dans la construction et l'isolation de la dalle du plancher bas. La dalle actuelle est une dalle sur terre-plein isolée par 12 cm de polystyrène, alors que la dalle du premier pavillon est une dalle porteuse sur 20 cm de vide sanitaire fermé, non ventilé, avec en plus une couche de 6 cm de polystyrène recouvert d'une toile triflex pour stopper l'humidité. Cette toile permet peut-être aussi de réfléchir les rayons infrarouges émis par la dalle?
Dans le vide sanitaire limité à 20 cm, l'air chauffé est en haut, et l'air refroidi est en bas, il ne peut donc pas y avoir convection et on profite d'une couche isolante d'air sec et immobile.
La conductivité de l'air sec étant de 0,02, cela donne une résistance Rair = 0,2/0,02 = 10
Plus la résistance du polystyrène et du styrodur Rpoly =(0,06+0,05)/0,04 = 2,75 °C.m2/W

d'où une résistance totale de 12,75 et une conductivité λ= 0,0784 W/m2.°C

Si on calcule les pertes du plancher de notre deuxième pavillon dans ces conditions,

on obtient p = 129,36×21×0,0784 = 213,06 Watt
si on applique ce terme correctif sur G cela donne: (3617,46-543,31+213,06)/(27×336,34) = 0,362

on est à 5/1000 au dessous du coefficient mesuré, ce qui est normal compte tenu des pertes non prises en compte, comme par exemple le muret des combles emballé dans 20cm de laine de verre.

Si on tient compte de ce deuxième terme correcteur, on obtient

p = 49,20×0,20×0,04/0,2×30 = 59,04 Watt, d'où Gcor = (3617,46-543,31+213,06+59,04)/(27×336,34) = 0,368
Egal à la valeur mesurée au 1/1000ème près, sur un pavillon de taille et de disposition différente


Nous n'avons pas pris cette option pour le deuxième pavillon car, paraît-il, les normes interdisent les vides sanitaires non ventilés, il vaut mieux rafraîchir en hiver et humidifier en été, c'est bon pour les marchands de fuel. Une fois rempli de polystyrène, ce n'est plus un vide sanitaire, les marchands de polystyrène l'ont bien compris!!